Aout 2000
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FAITS MARQUANTS DU PARC

Fin août, 41 réacteurs sont en fonctionnement et 18 à l'arrêt pour travaux.

CINQ AGENTS BLESSÉS PAR UN JET DE VAPEUR À SAINT-LAURENT B1
RUPTURES DU COLLIER DE CERCLAGE DU COUVERCLE DE FÛTS MÉTALLIQUESDE DÉCHETS RADIOACTIFS
ANOMALIE DE CONCEPTION DE RÉSERVOIRS D'EAU
DÉFAUTS DANS DES SOUDURES DE BOSSAGES DE PIQUAGES À DAMPIERRE
EXPOSITION D'UN AGENT DU CNPE DE GRAVELINES HORS ZONE NUCLÉAIRE
MISE EN PLACE D'UN SYSTÈME FORMALISÉ DE DÉCISIONS DE L'AUTORITÉ DE SÛRETÉ ET DE MISES EN DEMEURE
CLI de Dampierre: Le plan d'amélioration de la rigueur d'exploitation
25 Août 2000. Fessenheim passe avec succès l'épreuve hydraulique
15!08100 A Flamanville, un procédé écologique de traitement des eaux usées
4 Août 2000 Belleville, l'unité 1 passe avec succès sa première visite décennale
Travaux de maintenanceà Creys-Malville
Un rapport interne d'EDF met en cause la sûreté à Dampierre
 

CINQ AGENTS BLESSÉS PAR UN JET DE VAPEUR À SAINT-LAURENT B1

Le 20 juillet 2000, cinq agents du CNPE de Saint-Laurent-des-Eaux ont été victimes d'un jet de vapeur d'eau lors d'un essai du turbo-alternateur de secours LLS en tranche 1. La tranche était en cours d'essais de redémarrage après arrêt pour entretien annuel et rechargement en combustible.

Une douzaine d'agents étaient présents dans le local LLS au moment de l'accident. Le plan d'urgence interne de niveau 1 a été déclenché. Deux agents présentant des brûlures sévères ont été transportés par hélicoptère à l'hôpital militaire Percy à Clamart (Hauts-de-Seine). L'un, qui a subi une greffe sur le dos des deux mains, doit poursuivre sa convalescence dans un centre de rééducation spécialisée. Le second, qui présentait une atteinte pulmonaire, a pu regagner son domicile le 11 août et ne devrait avoir aucune séquelle respiratoire.

Deux brûlés au premier degré ont été transportés en ambulance à l'hôpital de Blois. L'un a pu rentrer chez lui dans la soirée. Le second a quitté l'hôpital le 4 août. Un cinquième agent, victime de simples ecchymoses, a été soigné par le service médical du site.

Le turbo-alternateur LLS sert à alimenter en électricité les matériels nécessaires à la sûreté de l'installation, en cas de défaillance des deux lignes d'alimentation électriques externes du site et des deux groupes électrogènes à moteur diesel propres à la tranche. Sa turbine est actionnée par la vapeur du circuit secondaire.

L'accident est dû à la rupture brutale du joint de la bride amont de l'alimentation en vapeur de la turbine. Dans le cadre de la restriction de l'utilisation des joints à base d'amiante, le joint en place depuis 1993, qui contenait de l'amiante, a été remplacé en 1999 par un joint sans amiante.

Dans la mesure où la défaillance du joint aurait aggravé un accident qui se serait produit pendant une perte des alimentations électriques, le CNPE a fait une déclaration d'incident significatif pour la sûreté. Considérant que le retour d'expérience d'une défaillance similaire survenue précédemment sur un autre site n'avait pas été suffisamment pris en compte, l'Autorité de sûreté a décidé de classer cet incident au niveau 1 de l'échelle INES.

Dans un premier temps, un état des lieux des raccordements de l'alimentation en vapeur des turbines LLS a été effectué sur l'ensemble du Parc. A l'exception du joint défaillant à St-Laurent B1, qui a été remplacé, aucun joint du même type n'a été mis en évidence.

Plus globalement, la direction du Parc a demandé à tous les CNPE d'identifier, dans les meilleurs délais, les assemblages susceptibles de présenter une défaillance de leur joint analogue à celle qui est survenue à St-Laurent, et de les remettre en conformité ou à défaut de mettre en place les mesures de sécurité appropriées.

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RUPTURES DU COLLIER DE CERCLAGE DU COUVERCLE DE FÛTS MÉTALLIQUES DE DÉCHETS RADIOACTIFS

En juillet 2000, en moins de deux semaines, les CNPE de Fessenheim, Blayais et Tricastin ont successivement été conduits à déclarer en IST (Incident Significatif sur la sûreté des Transports) une rupture de collier de cerclage d'un couvercle de fût métallique de déchets radioactifs. Les ruptures de collier ont été constatées lors du déchargement des fûts à leur arrivée au Centre de Stockage de l'Aube géré par l'ANDRA. Les fûts, dont les couvercles étaient par ailleurs sertis, sont toujours restés intègres. Sans collier de serrage, la tenue du sertissage du couvercle n'est pas garantie. Cependant, le transport des fûts dans un conteneur assure une barrière de confinement supplémentaire.

Le descriptif de procédé qui sert de référence demande que les cercles soient serrés manuellement, sans donner de couple à appliquer. Un serrage trop important a pu fragiliser les soudures du système d'attache.

La rupture du cerclage constitue une non-conformité ADR (Accord européen sur le transport international des marchandises Dangereuses par Route), dans la mesure où le cerclage est nécessaire au respect du classement IP-2 (Industrial Package Type 2) du colis.

A réception des courriers de l'ANDRA les informant des écarts constatés, les CNPE ont choisi de déclarer ces écarts en EIT (Evénement Intéressant la sûreté des Transports), en tant que "non-respects des exigences réglementaires prévues par les certificats d'agrément des modèles de colis". Ces écarts ont été reclassés en IST à la demande de l'échelon national de l'Autorité de sûreté, qui estime qu'il s'agit de "non-respect de la réglementation du transport de matières radioactives qui ont, ou auraient pu avoir, des conséquences significatives".

Compte tenu du caractère potentiellement générique de l'écart constaté, il a été demandé au CLI, qui est en charge de l'approvisionnement des fûts, de formaliser un mode opératoire détaillé de mise en place du cerclage. Dans cette attente, il est conseillé aux CNPE de s'assurer de la conformité des cerclages avant expédition.

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ANOMALIE DE CONCEPTION DE RÉSERVOIRS D'EAU

Une anomalie de conception a été mise en évidence, à Bugey et Fessenheim, sur des réservoirs d'eau PTR et ASG. Cette anomalie a été déclarée au niveau 1 de l'échelle INES par chacun des deux sites nucléaires concernés.

Le circuit PTR permet de remplir la piscine du réacteur lors des arrêts pour rechargement et d'alimenter en eau les circuits d'injection de sécurité (RIS) et d'aspersion dans l'enceinte (EAS). Le circuit ASG permet l'alimentation en eau des générateurs de vapeur en cas d'indisponibilité de l'alimentation normale.

L'anomalie concerne une prise en compte insuffisante de la tenue au séisme : un point faible a été localisé au niveau de l'anneau de liaison entre le réservoir et son ancrage au sol. Cette insuffisance a été détectée lors de l'examen de conformité mené à Bugey à l'occasion des deuxièmes visites décennales.

Pour les réservoirs PTR de Bugey, la solution de consolidation retenue consiste à ancrer ces réservoirs grâce à une structure d'un mètre de hauteur, soudée sur la paroi du réservoir et fixée au sol par des tiges métalliques scellées dans du béton. Les travaux sont engagés sur trois des quatre tranches du site et programmés, pour la quatrième, lors de sa visite décennale qui débute en septembre. L'ensemble de ce chantier, qui demande quatre-vingt jours de travail par réservoir, sera terminé pour fin 2000.

Pour les réservoirs PTR de Fessenheim, une solution de réparation est en cours d'élaboration. L'Autorité de sûreté a fait part de son souhait de disposer de la note de dirnensionnement de ces réparations trois semaines avant l'engagement des travaux.

Pour les réservoirs ASG, la situation est la suivante. A Bugey 2, où un problème ponctuel avait été noté, les travaux sont terminés. Pour Fessenheim 1, les travaux sont engagés depuis la mi-août. Pour Fessenheim 2, à l'arrêt pour visite décennale, l'objectif est d'avoir terminé les travaux avant la fin de cet arrêt.

A titre conservatoire, des dispositions d'exploitation garantissant la sûreté ont été mises en place dans l'hypothèse d'un séisme rendant impossible l'utilisation de l'un ou l'autre des réservoirs concernés.

En prolongement, dans le cadre du réexamen décennal de sûreté en cours, un programme d'examen complémentaire relatif à la résistance au séisme sera engagé à Bugey et Fessenheim.

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DÉFAUTS DANS DES SOUDURES DE BOSSAGES DE PIQUAGES À DAMPIERRE

En juillet 2000, dans le cadre du traitement du dossier "piquages sensibles", le CNPE de Dampierre a été confronté à deux reprises au même type de problème sur deux tranches différentes.

Sur ces deux tranches, des piquages ont été supprimés : l'allonge, qui constitue le piquage proprement dit, a été déposée et un bouchon soudé a été mis en place. A chaque fois, la radiographie de contrôle réalisée a mis en évidence des défauts dans la soudure qui assemble le bossage, sur lequel est implantée l'allonge du piquage, à la tuyauterie elle-même. Ces défauts sont de type collage et inclusion.

Aucun contrôle volumique des soudures de bossage n'est demandé en exploitation, car aucun défaut traversant n'y a jamais été observé. Par contre, après dépose d'un piquage, la soudure du bouchon sur le bossage fait l'objet d'un contrôle radiographique. En raison de la proximité de la soudure à contrôler et de celle du bossage sur la tuyauterie, la soudure du bossage peut-être visible sur le film radiographique. Ce fut le cas à Dampierre pour cinq piquages ASG en tranche 3 et un piquage RRA en tranche 2.

Les experts consultés s'accordent à penser que les défauts observés sont très certainement des défauts d'origine qui n'évoluent pas, et qui n'ont donc pas de nocivité pour les circuits concernés. Reste à faire la preuve de cette absence de nocivité, ce qui n'est pas très simple, car il n'existe pas de modèle de calcul éprouvé pour ce type de raccord, où le diamètre du bossage est important par rapport au diamètre de la tuyauterie. De plus, en raison d'une accessibilité limitée, il est difficile de caractériser avec précision les défauts, ce qui complique la justification par le calcul.

Dans le cas des deux tranches de Dampierre, les défauts ayant été découverts en fin de visite annuelle, il a été décidé de privilégier un redémarrage rapide des tranches. Les tronçons de tuyauteries ASG concernés ont été remplacés par des tronçons sans bossage. Le bossage RRA a été laissé en l'état pour le cycle à venir, moyennant le rajout d'un étrier de renfort.

II n'est cependant pas question de généraliser à tout le Parc, la décision prise à titre conservatoire pour Dampierre, dont la non-nocivité des défauts ne pouvait être justifiée dans les délais. C'est pourquoi tout ou partie des tronçons de tuyauteries déposés seront expertisés afin de prouver que les défauts sont bien d'origine et n'ont aucunement évolué depuis. De plus, leur dépose permettra de caractériser les défauts avec précision, et de réaliser un calcul plus réaliste permettant d'en justifier l'absence de nocivité.

II a été précisé à l'Autorité de sûreté que les dispositions prises pour redémarrer les deux tranches de Dampierre relevaient d'un choix industriel, qui ne préjuge en rien du résultat des calculs de justification. L'objectif est bien évidemment d'éviter d'avoir à contrôler, et à fortiori remplacer, les bossages sur tous les piquages du Parc.

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EXPOSITION D'UN AGENT DU CNPE DE GRAVELINES HORS ZONE NUCLÉAIRE

Le 27 juillet 2000, un agent du CNPE de Gravelines a été détecté contaminé en sortie de site, en vêtements civils, au passage du portique C3. Ce type de portique a été installé récemment en sortie de site, dans le cadre du plan "propreté radiologique".

Après une première analyse, il s'est avéré que cet agent avait réalisé une expertise, hors zone nucléaire, sur un emballage en béton utilisé pour le transport de déchets radioactifs. Cet emballage, qui était neuf, vide et réputé non radioactif, et était stocké avec les autres emballages neufs, avait en fait séjourné en zone nucléaire.

L'agent s'étant contaminé hors zone nucléaire, sa contamination n'a pu être détectée que juste avant la sortie du site. Les mesures effectuées sur sa tenue de travail, restée à l'intérieur du site, indiquent un niveau de contamination de l'ordre de 150 000 becquerels. L'agent présentait quelques traces de contamination corporelle, qui ont été éliminées par une simple douche, mais aucune contamination interne.

Des points de contamination ont été relevés au sol aux abords immédiat de l'emballage incriminé. Les actions de décontaminations adaptées ont été mises en œuvre sur la zone de stockage de l'emballage, ainsi que sur le trajet de l'agent à l'intérieur du site.

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MISE EN PLACE D'UN SYSTÈME FORMALISÉ DE DÉCISIONS DE L'AUTORITÉ DE SÛRETÉ ET DE MISES EN DEMEURE

Afin de clarifier les échanges avec les exploitants de toutes les installations nucléaires de base, et d'améliorer la lisibilité de son action vis-à-vis du public, (Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a décidé de mettre en place un système de " décisions de l'Autorité de sûreté " et de " mises en demeure ".

Ces décisions et mises en demeure ont vocation à être rendues publiques, notamment sur le site Internet de l'ANS ainsi que par une information de la Commission locale d'information si un site particulier est concerné. L'ASN précise qu'elles devront cependant avoir été préalablement reçues par leur destinataire avant d'être rendues publiques.

Décisions de l'Autorité de sûreté

Outre l'approbation de documents et les procédures d'autorisations, la forme de décision sera utilisée pour les prises de position importantes de l'ASN clôturant une affaire ou une étape majeure de son instruction.

Une décision est, clairement identifiée par le vocable « décision ». En particulier, une simple « demande n n'est pas une décision. Une modification de décision fait l'objet du même formalisme que la décision elle-même.

Toute affaire n'a pas nécessairement vocation à être conclue par une décision. Dans la mesure où il existe un engagement clair de (exploitant, lASN estime qu'il sera suffisant, le plus souvent, d'en prendre acte.

Lorsqu'une décision fixe des exigences à l'égard d'un exploitant, celui-ci doit avoir été mis en mesure de présenter préalablement ses observations. Les projets de décision seront donc transmis à l'exploitant avec un préavis suffisant pour lui permettre de faire valoir son point de vue.

L'ASN souhaite que des échanges approfondis aient pu avoir lieu entre EDF et l'ASN sur le contenu technique, les délais et l'impact sur la sûreté, mais aussi, le cas échéant, sur les conséquences industrielles et économiques, sans pour autant qu'un accord soit un préalable nécessaire à la signature d'une décision.

Enfin, l'ASN considère qu'une décision notifiée est prescriptive et n'est plus discutable. L'ANS considère, en particulier, que les décisions concernant les CNPE, adressées aux services centraux d'EDF ou directement aux CNPE, sont directement applicables sur les sites, qu'elles soient retranscrites ou non par EDF sous forme de directive ou de prescription interne.

Une modification de décision fait l'objet du même formalisme

mises en demeure

Une mise en demeure peut être prise à l'encontre d'un exploitant qui ne respecte pas

- un texte réglementaire général,

- une autorisation administrative propre à une installation,

- un texte établi par l'exploitant et soumis à l'ASN,

- un engagement pris par l'exploitant auprès de l'ANS et dont celle-ci a accusé réception,

- une demande spécifique de l'ANS à caractère prescriptif et définitif, telle qu'une e décision ».

L'objet de la mise en demeure est d'enjoindre solennellement l'exploitant de se remettre en conformité, tout en lui accordant un ultime délai. La mise en demeure explicite clairement la non-conformité qui la motive. Son champ doit être restreint à une obligation bien identifiée, ou éventuellement un nombre limité d'entre elles.

Une mise en demeure n'est envisageable que dans la mesure où l'obligation faite à l'exploitant préexiste de manière claire. Une demande informelle à un exploitant ou un engagement flou et sans échéancier de sa part ne peut suffire. L'ASN précise que, le cas échéant, il convient d'abord d'obtenir de l'exploitant un engagement effectif y compris en termes de délais ou, à défaut, de fixer une telle date par une décision de l'Autorité de sûreté.

Toute mise en demeure est assortie d'un délai contraignant. Afin que ce délai puisse être respecté, l'ASN considère comme bonne pratique de mettre l'exploitant en mesure de présenter ses observations, tant en ce qui concerne la réalité de la non-conformité observée que le réalisme du délai de mise en conformité imposé.

La mise en demeure fait état de la sanction encourue si la non-conformité persiste une fois ce délai écoulé. L'ANS rend publique la nature des suites données par l'exploitant. Si les délais prescrits ne sont pas respectés, l'ANS prend des sanctions appropriées : procès verbal de contravention, refus d'autoriser le redémarrage d'un réacteur, suspension ou restriction du fonctionnement de l'installation,...

Ce nouveau système, clarification des décisions et mise en demeure en cas de non-tenue des engagements, est une opportunité pour EDF de mieux expliciter et négocier les engagements pris, en optimisant et priorisant les actions d'amélioration de la sûreté. C'est tout le sens du projet "inscrire la sûreté dans une logique industrielle".

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CLI de Dampierre: Le plan d'amélioration de la rigueur d'exploitation

Goulven Graillat, directeur de la centrale nucléaire de Dampierre, a présenté ce jeudi 31 août, à la Commission Locale d'Information le plan d'actions engagé en juillet dernier pour améliorer la rigueur d'exploitation des installations (Commission instituée auprès de chaque centrale nucléaire dans le but de suivre son impact sur l'environnement et d'en informer le public. Elle comprend notamment des élus locaux, des représentants des syndicats et d'associations de protection de l'environnement.). Ce plan met en œuvre les conclusions de l'audit interne que l'Inspection nucléaire d'EDF a mené à Dampierre en mai dernier. (L'audit de sûreté de la centrale de Dampierre a mobilisé pendant trois semaines 25 inspecteurs et experts). Sans mettre en cause la capacité de la centrale à fonctionner en toute sûreté, l'audit a constaté des dysfonctionnements importants dans l'organisation et a recommandé de restaurer des comportements rigoureux à tous les niveaux.

Dès la remise des conclusions de l'audit le 7juillet dernier, des mesures immédiates ont été prises

- retrait de leur poste de deux opérateurs qui n'avaient pas suivi la totalité de leur formation.

- mobilisation de l'ensemble du personnel (réunion, courriers individuels),

- communication auprès de l'Autorité de sûreté et du grand public : le directeur de la centrale a présenté, le 13 juillet, les conclusions du rapport d'audit au Directeur de la sûreté des installations nucléaires, et a tenu un point presse le 17 juillet sur le sujet.

Parallèlement, la centrale a engagé des actions de fond qui seront travaillées avec l'encadrement et le personnel, autour de cinq objectifs principaux

- clarifier les responsabilités (recrutement d'un responsable de la rigueur d'exploitation et meilleure définition des missions de chacun),

- renforcer le contrôle (suivi systématique des actions correctives engagées à la suite de chaque incident, présence accrue du management sur le terrain),

- faire évoluer les comportements individuels et collectifs (sensibilisation renforcée de tous les intervenants aux exigences de sûreté),

- dynamiser la politique de ressources humaines (programme de recrutement et de formation).

- généraliser les bonnes pratiques soulignées dans le rapport d'audit notamment en matière de propreté radiologique et de gestion des déchets.

L'inspection nucléaire évaluera les premiers résultats de ce plan d'actions lors d'un audit de contrôle au printemps 2001.

Les audits de sûreté sont menés dans chaque centrale nucléaire d'EDF tous les deux à trois ans. Destinés à évaluer en profondeur le niveau de sûreté des installations, ils constituent un instrument de contrôle pour la direction de l'entreprise et un outil de progrès pour améliorer la qualité d'exploitation des centrales

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25 Août 2000. Fessenheim passe avec succès l'épreuve hydraulique

Du 20 au 24 août s'est déroulé l'épreuve hydraulique du circuit primaire principal de l'unité de production n°2 de la centrale de Fessenheim. Cette épreuve réglementaire, dans le cadre de la deuxième visite décennale de cette unité de production, vise à s'assurer de l'étanchéité du circuit, de l'intégrité de ses composants et permet de détecter toute fragilité, défaut sur une soudure ou sur un matériel. Â cet effet, toutes les ouvertures du circuit primaire sont refermées, et la pression de l'eau remplissant le circuit est élevée par paliers successifs jusqu'à atteindre 207 bars (l'équivalent de la pression supportée à 2000 mètres sous l'eau). A cette pression, qui correspond à 1,3 fois la pression normale du circuit en exploitation. les conditions de l'épreuve sont atteintes et

l'auscultation du circuit peut avoir lieu. Le fonctionnement des pompes qui font circuler l'eau dans le circuit élève également sa température (autour de 100°C).

Mercredi 23 au matin, durant trois heures trente, 5 équipes, composées chacune d'un inspecteur de la DRIRE et de 3 agents EDF ont ainsi inspecté l'intégralité du circuit primaire et ses quelque 1100 soudures. Verdict : le circuit primaire, qui est la deuxième des trois barrières de sûreté entre le combustible et l'environnement, a très bien résisté à l'épreuve. Les résultats ont été déclarés satisfaisants par les représentants de l'autorité de Sûreté.

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15!08/00 A Flamanville, un procédé écologique de traitement des eaux usées

En service depuis mai, la nouvelle station d'épuration de la centrale de Flamanville, développe un principe écologique et innovant : écologique, car il utilise des bactéries, éléments naturels, pour traiter les eaux usées du site, innovant, car il anticipe sur les normes européennes à venir. Le principe de base est la circulation de l'air en continu: l'eau circule grâce à de l'air qui est insufflé (" air lift "), et l'air apporte l'oxygène nécessaire au développement des bactéries et à leur rôle d'épuration. Surveillance limitée et maintenance technologique simple pour cette installation bien adaptée pour des capacités comprises entre 100 et 2000 personnes (villages ou PME).

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4 Août 2000 Belleville, l'unité 1 passe avec succès sa première visite décennale

A Belleville-sur-Loire, l'unité de production numéro 1 a été remise en service le jeudi 3 août 2000. Elle était arrêtée depuis le 11 décembre 1999 pour sa première révision complète après 10 ans de fonctionnement. Le bilan des contrôles réalisés au cours de cette révision décennale a été communiqué à l'Autorité de Sûreté, qui a donné son accord pour le redémarrage de l'unité 1. Les résultats obtenus permettent d'engager une nouvelle décennie d'exploitation.

Mises à l'épreuve, les installations nucléaires ont prouvé la sûreté de leur fonctionnement. Notamment, l'étanchéité du circuit primaire principal a été démontrée ; la cuve du réacteur est dans un état satisfaisant et son couvercle a été remplacé (ces remplacements se font progressivement depuis 1994 ; celui de la tranche 2 l'avait été en 1997) ; enfin, l'enceinte interne du bâtiment réacteur a passé avec succès son test d'étanchéité: elle est conforme à la réglementation.

Cet arrêt a également été mis à profit pour procéder à un grand nombre d'opérations de maintenance, tel que le renouvellement des mécanismes de grappes de commande du réacteur et la révision complète de l'alternateur. Réalisé en 237 jours, l'arrêt décennal s'est très bien déroulé sur le plan de la sûreté et de la radioprotection.

L'ensemble des doses reçues par les intervenants s'élève à 1788 mSv pour un objectif fixé à 1995 mSv. Cet important chantier a mobilisé, outre les 640 agents du CNPE, plus de 1800 salariés d'entreprises prestataires. Le budget total de l'arrêt s'élève à 182 millions de francs (27.7 millions d'euros). L'unité numéro 2, quia déjà passé sa visite décennale entre le 27 mars et le 4 octobre 1999, a déjà livré depuis cette date 7 milliards de kilowattheures sur le réseau.

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Travaux de maintenanceà Creys-Malville

Un arrêt programmé du déchargement dans la centrale de Creys-Malville, du 17 juillet au 20 août, permet actuellement d'effectuer des travaux de maintenance, indique l'exploitant Nersa dans son bulletin d'information pour la période du 6 au 28juillet. 51 assemblages (46 fertiles et 5 fissiles) sont déchargés et entreposés en piscine. Lors du fonctionnement du réacteur, les 368 assemblages fissiles produisaient l'énergie nécessaire à la production d'électricité et les 229 assemblages fertiles étaient destinés à produire du combustible fissile. Les opérations de mise hors service définitives (MHSD) des matériels non nucléaires continuent. Notamment la MHSD d'une des quatre pompes primaires a commencé le 25 juillet. Ces pompes servaient à faire circuler le sodium au travers des assemblages combustibles. La MHSD des trois autres pompes commencera début septembre après analyse complète des opérations concernant la première pompe.

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Un rapport interne d'EDF met en cause la sûreté à Dampierre

Un rapport interne d'EDF met en cause la gestion de la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly, dénonçant N un manque de respect H des principes de sécurité de base, indique France Soir. EDF a confirmé l'existence de cet audit interne sans donner jusqu'à présent de précisions sur son contenu ni ses conclusions. « Quatre chantiers prioritaires bien ciblés sur les problématiques du site ont été lancés début 2000», indique ce rapport de synthèse d'évaluation globale de sûreté. Les règles de sécurité ne sont plus assurées notamment dans les lieux névralgiques de la centrale H et la surveillance en salle de commande n'est pas apparue conforme au professionnalisme exigé dans l'exploitation d'une industrie à risque», affirme notamment le rapport. "Beaucoup de personnes rencontrées n'avaient qu'une connaissance approximative ou erronée des modes de fonctionnement du site », poursuit-il. Ce rapport « correspond à ce que nous dénonçons depuis plusieurs années en matière de manque d'effectifs, de compétence et de qualification des personnels H intervenant dans les centrales nucléaires, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la CGT Mines Energie Michel Clerc. Le management de l'entreprise «ne pense plus qui une chose : atteindre les ratios les plus élevés de rentabilité, ce qui se traduit par une réduction de la durée d'arrêt des tranches nucléaires, une diminution de la masse salariale, du nombre de salariés et de leur qualification », estime le syndicat. " Ceci est un pari risqué quand il s'agit de nucléaire". Début août, deux employés d'une entreprise prestataire avaient été exposés à des radiations dans le bâtiment réacteur de la tranche 2 de Dampierre, en raison d'une a erreur de coordination entre les intervenants », avait alors précisé EDF.

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