nucléaire est aujourd'hui la sparte
d'énergie statique la plus sûre, la moins polluante et qui assure le mieux
l'indépendance énergétique d'un pays comme le nôtre ou ceux de 1 Union européenne.
C'est un fait, n'en déplaise à quelques " dévots écologistes ": Toutes les
autres sources d'énergie sont soit trop polluantes-le charbon, les lignites ou le gaz-
soit quantitativement insuffisantes-le solaire, la géothermie ou l'énergie éolienne. Il
faut bien se rendre à l'évidence: même si on ne sait pas exactement comment agit
l'augmentation de gaz carbonique dans l'atmosphère, il est clair désormais qu'elle
induit des perturbations climatiques sérieuses. L'aggravation des conséquences d'El
Niño et de La Niña des gigantesques feux de forêts tropicales, des pluies torrentielles
conduisant à des inondations de plus en plus fréquentes, la naissance de phénomènes
cycloniques dans 1 Atlantique nord, comme on l'a vu à la sortie des vacances de Noël,
les sécheresses impromptues, toute une série de nouvelles menaces se développent, à un
rythme qui reste encore inconnu mais qui est très préoccupant. Réduire-le dégagement
de gaz carbonique dans l'atmosphère est donc un devoir.pour l'humanité, même si cette
mesure ne sera hélas pas suffisante pour conjurer les menaces.
A la lumière de cette donnée de base, la décision que vient de
prendre la République fédérale d'Allemagne de tourner le dos à 1 énergie nucléaire
est, à mon avis, une erreur. D'autant plus que nos voisins se gardent bien de dire
comment ils produiront leur énergie.
Avec le pétrole ? le charbon ? le gaz ? tous source de C02, à moins
que ce ne soit avec les lignites, qui ont longtemps bénéficié de sympathies chez les
Grünen mais qui ajoutent à la pollution par le CO' les pluies acides, que toute l'Europe
refuse.
Vont-ils développer des technologies nouvelles pour piéger le gaz
carbonique des centrales à combustible fossile ? Le prix de ces technologies est très
élevé. Par ailleurs, nous devons, dès à présent, dans un souci de bonne gestion de la
planète, nous préoccuper de préserver les énergies fossiles, comme d'ailleurs le font
les
Etats-Unis avec celles qui sont stockées dans leur sous-sol. Certes,
il existe désormais un espoir à l'horizon, à savoir la pile à combustible. Mais elle
',apparaît beaucoup plus apte à se substituer au pétrole pouf les automobiles qu'à
remplacer les centrales thermiques. Rien n'est exclu a priori, mais il faudra développer
une technologie de production massive qui n'existe pas encore aujourd'hui. Notons, en
passant, que la France est très active dans cette voie de recherche des piles à combos-.
Cible. Et ce n'est pas parce que l'Italie, la.Suède, les Etats-Unis ont, eux aussi, banni
le nucléaire pour des. raisons plus politiques que rationnelles que nous devons les
imiter.
'est vrai, cependant il faut sans fard soulever le problème des
déchets. Il ne faut pas le nier, cette question n'est pas bien résolue aujourd'hui et
nous avons dix ans pour le faire. La solution n'est pas dans tel ou tel type de stockage
ou de retraitement. Le retraitement, qui est obligatoirement associé au transport. à
longue distance, pose problème. Le stockage en profondeur est une erreur aujourd'hui
reconnue, mais l'enfouissement reste géologiquement préoccupant et offre moins de
sécurité que la . subsurface. Mais où stocker? Les habitants sont de moins en moins
disposés à accepter cela. L'avenir est dans, les centrales propres qui détruisent
elles-mêmes les déchets à vie longue: On pourra alors stocker sur place les déchets et
les laisser mourir, évitant du même coup et transport et retraitement. Ce n'est pas un
avenir mythique, mais cela demande des recherches dans lesquelles Fiançais, Italiens,
Espagnols, Anglais se sont lancés. Plus que jamais, nous avons besoin du nucléaire
propre. Ce n'est pas en abandonnant le nucléaire, en lâchant
la