FAITS MARQUANTS DU PARC
CIVAUX: Arrêt du réacteur 2 depuis le 7 décembre pour intervenir sur une
vanne du circuit de purge des générateurs de vapeur.
FLAMANVILLE : Remise en service du réacteur 1 le 10 décembre après arrêt
depuis le 22 septembre pour entretien annuel et rechargement en combustible.
GRAVELINES: Arrêt du réacteur 3 depuis le 11 novembre pour entretien annuel et
rechargement en combustible. Arrêt du réacteur 5 depuis le 9 décembre pour intervenir
sur le circuit d'injection aux joints &me pompe primaire.
TRICASTIN : Remise en service du réacteur 3 le 7 décembre après arrêt depuis
le 8 octobre pour entretien annuel et rechargement en combustible.
DISPONIBILITÉ
EN NOVEMBRE 2000
Pour les tranches REP 90011300, le taux provisoire
de disponibilité du mois s'établit à 80,8 %, pour une prévision de 79,2 %. Le
résultat est meilleur qu'attendu, car te volume d'indisponibilités fortuites du mois
(2,5 %) a été plus faible que la valeur de 3,9 % prise en compte dans les prévisions de
début de mois. Pour le palier N4, le taux de disponibilité du mois est de 84,7 %.
Evolution de la disponibilité des
tranches REP 900 et 1300 en 2000
ACCES
EN ZONE ORANGE SANS AUTORISATION
Le 9 novembre 2000 à Paluel 2, deux
intervenants d'une entreprise prestataire ont effectué une opération de dépannage dans
un local classé en zone orange sans respecter la réglementation relative à la
protection des travailleurs contre les dangers des rayonnements ionisants.
Le classement en zone orange du local de traitement des effluents
solides dans lequel son intervenus les prestataires, était identifié par des plaques
trisecteur à chaque accès et un affichage indiquant les conditions d'accès.
Avant d'intervenir, le chargé de travaux a mesuré l'ambiance à
l'entres du local et sur le chantier. Bien que le local soit classé en zone orange, faire
de travail se situait dans une zone où le débit de dose était cinq fois inférieur à
la valeur définissant une zone orange.. Les coques en béton motivant le classement en
zone orange étaient en effet situées dans le fond du local.
La dosimétrie des deux intervenants s 'été respectivement de 0,33 et
0,35 mSv, valeurs nettement inférieures aux limites réglementaires, pour 56 minutes de
présence en zone contrôlée, dont 45 minutes d'intervention.
A l'issue de l'intervention, les deux prestataires se sont interrogés
sur leur application des prescriptions et ont informé le service donneur d'ordre. Le
local étant classé en zone orange, une autorisation préalable d'accès était requise.
De plus, la réglementation interdit l'accès en zone orange aux travailleurs en contrat
à durée déterminée, ce qui était le cas de l'un des deux intervenants.
Ce non-respect de la réglementation a été déclaré en événement
significatif et classé au niveau 0 de l'échelle INES.
REMISE
EN PROPRETÉ DE LA PISCINE DU RÉACTEUR DE FESSENHEIM
Au cours de la deuxième visite décennale de Fessenheim 2, un tiers
des 960 vis de maintien du cloisonnement interne de la cuve du réacteur a été
remplacé. Cette opération de maintenance, qui s'est déroulée de fin août à début
octobre, a été effectuée dans le compartiment de la piscine du bâtiment réacteur
dédié aux éléments internes de la cuve du réacteur.
Le système d'aspiration des copeaux métalliques produits pendant
l'opération n'ayant pas été suffisamment efficace, des opérations de nettoyage longues
et minutieuses ont dû être engagées Fin octobre, une visibilité insuffisante a imposé
d'interrompre ce nettoyage, l'eau de la piscine des internes étant devenue
progressivement trouble.
L'analyse du phénomène observé a conduit à faire le lien avec des
fuites du fluide hydraulique de la machine de remplacement des vis, qui ont nécessité de
faire des appoints fin septembre - début octobre. Le produit incriminé est une solution
eau-glycol avec des additifs, le glycol représentant 20 % de la solution. Environ 80
litres de ce produit se sont mélangés avec les 800 m3 d'eau de la piscine des internes.
Après déjà quelques semaines de
séjour dans la piscine, l'irradiation a entraîné une ionisation des molécules de
glycol: Le carbone n'est plus sous forme glycolée. Les produits de décomposition sont
les mêmes que ceux recueillis après dégradation thermique. La. teneur en Carbone
Organique Total (COT) mesurée de l'eau de la piscine est de 24 ppm, pour une limite
admissible de 1 ppm.
La dépollution a d'abord été engagée à l'aide d'une
unité mobile de déminéralisation et de filtration à 0,45 µm associée à la
déminéralisation par les résines échangeuses d'ion du circuit de filtration PTR, ainsi
qu'une aéroflottation pour supprimer le moussage qui contribue à limiter la visibilité.
Vers la mi-novembre, la teneur en carbone est de 5 ppm, et la visibilité dans la piscine
se stabilise à 6 m, ce qui ne permet pas de reprendre les opérations d'élimination des
copeaux.
La mise en service d'une unité de
filtration à 01µm à plus fort débit a ensuite permis d'obtenir une teneur en carbone
de 1,9 ppm et une visibilité de 13 m autorisant la reprise de l'élimination des copeaux.
Après remplacement du déminéraliseur PTR, la valeur de COT en aval de celui-ci est de
0,35 ppm, la valeur dans la piscine des internes de 0,7 ppm.
Fin novembre, les compartiments de la cuve et des internes de la
piscine du bâtiment réacteur ont pu être mis en communication. Le système de lançage
utilisé pour éliminer les copeaux s'avérant inefficace à partir d'une certaine
profondeur, des plongeurs de le. Comex sont intervenus avec un système d'aspiration
mobile pour terminer le nettoyage des internes de cuve.
NON-CONFORMITE DE MONTAGE DE
CARDANS A CATTENOM 1_
Le 25 novembre 2000 à Cattenom 1, un montage de cardan non conforme a
été constaté lors d'un examen visuel de la commande à distance d'une vanne d'injection
de sécurité.
Ce constat a été fait à
l'occasion de la mise en application de la prescription DT 131. Cette prescription,
rédigée dans le cadre de l'analyse Parc AnP 99018 sur les ruptures de commande à
distance de vannes d'injection de sécurité, porte sur le réglage et le suivi des
servomoteurs à frein permanent.
En complément des demandes de la prescription côté servomoteur, le
site a pris l'initiative d'effectuer un examen visuel de la liaison entre servomoteur et
vanne. Côté vanne, cet examen a fait apparaître l'absence de dispositif de blocage du
cardan de transmission dans le renvoi d'angle placé à l'extrémité de la tige de vanne.
A la suite de ce constat. l'examen visuel a été étendu aux autres
vannes motorisées similaires, puis à d'autres vannes non motorisées mais présentant
également une commande à distance avec renvoi d'angle. Quarante vannes motorisées et
quatorze vannes manuelles importantes pour la sûreté ont ainsi été passées en revue.
Une douzaine de montages différents du cardan dans le renvoi d'angle a
été recensée. L'analyse des types de montages observés conduit à les répartir de la
manière suivante
- huit comportent un dispositif - vis, goupille ou
autre - assurant un blocage effectif,
- quatre n'assurent pas un blocage effectif, en raison d'un montage
inapproprié ou de l'absence de tout dispositif de blocage.
Ces montages datent de la construction des installations, et les
différences semblent liées à des variantes dans les modalités de montage selon les
constructeurs. Jusqu'à présent, aucun de ces montages n'a entraîné de
dysfonctionnement lors de la manuvre des vannes concernées.
Pour Cattenom 1, qui est en arrêt pour rechargement, le CNPE a engagé
la mise en conformité des montages n'assurant pas un blocage effectif. Pour les trois
autres tranches du site, il a été décidé de faire des contrôles uniquement sur les
vannes manuelles dans un premier temps, compte tenu que ces tranches sont en production.
Au niveau national, le périmètre de l'analyse Parc AnP 99018 a été
élargi pour prendre en compte les problèmes de. montage de cardans: caractérisation des
défauts, examen des aspects génériques et proposition d'une stratégie pour le Parc. Un
retour d'expérience rapide a été diffusé aux ingénieries 1300 MW par le CNPE de
Cattenom et une présentation de, la problématique a été faite en Réunion Technique
Ingénierie le 7 décembre.
Le CNPE de Cattenom a déclaré ce
constat de défaut de montage à l'Autorité de sûreté au niveau 1 sur l'échelle INES.
MISE
EN DEMEURE SUITE A NON-CONFORMITE A LA REGLEMENTATION SUR LE TRANSPORT DE MATERIEL
RADIOACTIF A NOGENT SUR SEINE
Le 22 avril 1999, l'Autorité de sûreté a effectué une inspection de
l'organisation du CNPE de Nogent-sur-Seine pour les expéditions de colis de transport de
matières radioactives. Des non à la réglementation avaient été relevées, concernant
le transport de colis de matériels et d'outillages. Par lettre du 22 octobre 1999, le
CNPE s'était engagé à remédier à ces dysfonctionnements.
Un an plus tard, à l'occasion d'une
inspection effectuée le 18 octobre 2000, l'Autorité de sûreté a constaté la
persistance de certains dysfonctionnements: absence de délégation de signature aux
personnels chargés des expéditions de colis, absence de vérification auprès des
propriétaires d'emballage de la réalisation des opérations de maintenance requises,
lacunes dans la qualité de la constitution et du suivi des dossiers d'expédition de
colis.
L'Autorité de sûreté a notamment - relevé deux dossiers
d'expédition non conformes. Le 1er décembre 1999, un irradiateur a été expédié dans
un emballage de type B appartenant au site sans certificat d'agrément valide, le
certificat détenu étant périmé depuis 1994. Le ter août 2000, le CNPE a expédié un
colis d'outillages contaminés sans détenir le certificat de conformité de l'emballage.
Ces certificats, délivrés par les fabricants, portent sur la capacité de confinement
des emballages.
Compte tenu de ces constats de
renouvellement e non-conformités à la réglementation, l'Autorité de sûreté a « mis
en demeure s le CNPE, par lettre en date du ter décembre 2000, de respecter dorénavant
les dispositions réglementaires. A défaut, l'Autorité de sûreté indique qu'elle
pourrait être amenée x à relever les infractions à ta réglementation par procès
verbal et à soumettre les expéditions de colis à des contrôles complémentaires.
Le CNPE s'est attaché, dès I issue
de la visite de l'Autorité de sûreté en octobre 2000, à définir les actions
correctives nécessaires, qui sont en cours de mise en uvre.
Blayais le 4
décembre
Une journée " Environnement " s'est tenue à Pauillac l'invitation du CNPE.
Quelque 150 personnes étaient, et avaient pris le bac pour assister à la réunion.
Parmi elles, quelques élus, pompiers, gendarmes, chefs
d'établissements (collèges et lycées voisins), représentants des administrations
locales concernées ainsi que quelques associations voisines, ces
journalistes et des agents EDF.
Au programme, le bilan des activités de la centrale consacrées à
l'environnement en 2000, les perspectives pour 2001 et tout le travail préparatoire à la
certification ISO 14001, prévue pour 2003.
16
Décembre 2000 Intervention technique rendant dix jours à Golfech
Vendredi 15 décembre, les équipes
d'exploitation de la centrale nucléaire de Golfech ont arrêté le réacteur afin de
procéder, à des interventions de maintenance sur 2 des 4 pompes du circuit primaire. Il
s'agit de changer les joints d'étanchéité dont ils ont observé l'usure d'un des
composants. Cette usure n'a pas entraîné de fuite du circuit.
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