MISE
EN SERVICE DU PALIER N4 Le 21 juin 2000 à 13h00, la tranche 2 du CNPE de
Civaux a atteint pour la première fois le palier de 100 % de puissance. Ainsi, la tranche
1 étant également à 100 %, les deux tranches ont fonctionné simultanément à pleine
puissance pour la première fois depuis la création du CNPE.
Par ailleurs, il convient de noter que la mise en service industrielle de la tranche 1
de Chooz B a été prononcée le 15 mai 2000 à 18h00.
DÉCHIRURE
DES MEMBRANES DE PROTECTION DU RÉSERVOIR DE DÉCHARGE DU PRESSURISEUR À ST-LAURENT B2
Le 15 mai 2000 à St-Laurent B2, une intervention était en cours pour
rechercher la cause du pompage en intensité de l'un des deux redresseurs du tableau
électrique LCA (48 Volts continu).
Contrairement au mode opératoire prévu, le disjoncteur de liaison
avec le tableau LCA n'a pas été ouvert avant d'engager l'essai des limitations du
redresseur. Par ailleurs, l'armoire GPA, qui gère les protections électriques de
l'alternateur principal, dispose d'une alimentation 48 Volts équipée d'un filtre dont le
taux d'ondulation était de 12 %, alors que la tolérance est de 5 %.
Le redresseur n'étant pas isolé du tableau LCA, les tests ont
entrainé des variations de la tension LCA qui, compte tenu du taux d'ondulation du filtre
GPA, ont activé le compteur d'impulsions "inversion de puissance active" de la
protection "rupture de synchronisme" dans l'armoire GPA. Après vingt impulsions
comptabilisées en une minute, l'armement du relais "rupture de synchronisme ./
inversion de puissance active" a déclenché une demande d'îlotage.
Les soupapes réglantes de la turbine se sont fermées correctement,
mais un retard à la fermeture de l'un des quatre clapets modérateurs a entraîné une
montée en vitesse de la turbine. Celle-ci a déclenché par action du doigt de survitesse
mécanique n° 1, entraînant l'arrêt automatique du réacteur et la mise en service de
l'alimentation de secours ASG des générateurs de vapeur.
A ce moment-là, alors que le débit de vapeur en sortie des
générateurs de vapeur était de l'ordre de 100 t/h, le débit d'eau en entrée était
quatre fois plus important. L'alimentation normale ARE, qui débitait à 320 t[h, a été
arrêtée 2 minutes 30 plus tard. L'alimentation de secours ASG, qui débitait à 115 t/h,
est restée en service durant 22 minutes.
Cette différence de débit a entraîné une montée du niveau d'eau
dans les générateurs de vapeur jusqu'à environ un mètre du dôme supérieur. Dans un
premier temps, l'eau a noyé les prises d'impulsion des capteurs de débit de vapeur puis,
compte tenu de la poursuite de l'élévation de la hauteur de colonne d'eau, le poids
d'eau auquel étaient soumis les pots de condensation des capteurs a simulé une
augmentation du débit de vapeur.
Un quart d'heure après l'arrêt de l'alimentation ASG, la présence
d'un débit de vapeur simulé d'environ 700 t/h sur deux générateurs de vapeur, associé
à une très basse température moyenne de l'eau du circuit primaire, a déclenché le
démarrage de l'injection de sécurité. Cette injection de sécurité intempestive,
compte tenu des conditions thermohydrauliques pénalisantes, a entraîné une montée de
niveau dans le pressuriseur et l'ouverture des soupapes de décharge vers le réservoir de
décharge du pressuriseur deux minutes plus tard.
La pression dans le réservoir de décharge du pressuriseur a augmenté
jusqu'à environ 5 bars, puis les membranes de protection de ce réservoir contre les
surpressions se sont déchirées. Cette situation, prévue à la conception, entraîne la
mise en communication du réservoir avec l'intérieur du bâtiment du réacteur. Les
mesures effectuées après l'incident ont montré l'absence d'élévation du niveau
d'activité à l'intérieur du bâtiment.
La tranche a redémarré le 20 mai, après remplacement des membranes
du réservoir de décharge et des matériels électriques défaillants. Les contrôles
effectués avant le redémarrage n'ont pas révélé d'anomalie. Sous réserve de mise en
place de mesures compensatoires, l'Autorité de sûreté a autorisé le report de l'essai
hydraulique des membranes neuves jusqu'au prochain arrêt pour rechargement.
Une analyse approfondie du déroulement et de la conduite de l'incident
a été engagée, afin d'en tirer tous les enseignements utiles.
ÉCOULEMENT
D'EAU RADIOACTIVE À L'INTÉRIEUR DU BÂTIMENT RÉACTEUR À BELLEVILLE 2
Le 12 juin 2000 à Belleville 2, la mise en service du circuit de
soutirage excédentaire a provoqué un écoulement d'eau radioactive dans le bâtiment du
réacteur, d'un volume total estimé à 1 m3, car les vannes d'évent d'un échangeur RCV
étaient ouvertes.
A 9h45, le mauvais déroulement d'un essai programmé sur une pompe
d'alimentation en eau du circuit secondaire conduit à l'arrêt automatique du réacteur
et au démarrage des pompes d'alimentation de secours. Cet essai était réalisé dans un
état de fonctionnement différent de celui qui est demandé.
Le refroidissement d0 à ce transitoire et à un fonctionnement
défectueux d'une vanne de refroidissement du circuit GCT de contournement de la turbine
entraîne une baisse du niveau dans le circuit primaire et l'isolement automatique du
circuit de décharge.
A 10h05, une fois le niveau d'eau rétabli dans le circuit primaire, la
vanne placée sur le circuit de décharge refuse de s'ouvrir. Afin de contourner cette
difficulté, le circuit de soutirage excédentaire est mis en service vers 10h20. II
s'ensuit une augmentation du niveau de radioactivité, signe d'une fuite dans le bâtiment
du réacteur, et le soutirage excédentaire est refermé à 10h34. A ce moment-là, la
fuite n'est pas encore localisée.
A 11h33, l'augmentation continue du niveau dans le pressuriseur conduit
à remettre en service le soutirage excédentaire. Auparavant, une première intervention
pour remettre en service le circuit de décharge s'était avérée infructueuse. Une
nouvelle augmentation du niveau de radioactivité dans le bâtiment du réacteur conduit
alors à privilégier l'hypothèse d'une fuite au niveau du soutirage excédentaire, qui
est définitivement isolé à 11 h39.
A 12h15, il est décidé de procéder à un léger refroidissement du
circuit primaire pour maîtriser le niveau dans le pressuriseur et éviter de solliciter
les soupapes du pressuriseur.
A 13h48, le circuit de décharge est remis en service à la suite d'une
intervention qui a permis de contourner la vanne défaillante.
A 15h27, la tranche est stabilisée en arrêt à chaud et les
procédures de conduite incidentelles peuvent être abandonnées. Dans la soirée, le lien
entre la fuite et l'échangeur RCV dont les vannes sont ouvertes est mis en évidence. Ces
vannes seront refermées à Oh3O le lendemain.
Le 18 juin à 22h00, la tranche a été recouplée au réseau
électrique après notamment réparation de la vanne du circuit de décharge, dont la tige
s'était désolidarisée de l'opercule en raison de l'échappement d'une clavette
anti-rotation.
L'incident a été classé au niveau 1 de l'échelle INES par application d'un facteur
additionnel pour lacunes dans le processus d'assurance de la qualité.
MISE EN DEMEURE DE
L'AUTORITÉ DE SÛRETÉ POUR BUGEY 4
Par courrier en date du 10 juillet 2000, l'Autorité de sûreté
nucléaire (ASN) a mis en demeure le directeur du CNPE du Bugey de faire effectuer la
réparation d'un assemblage Socket Welding à jeu nul lors de l'arrêt prévu en 2001.
a En cas de non respect de cette
injonction, je n'autoriserai pas le redémarrage de ce réacteur » conclut le courrier,
qui précise également que cette mise en demeure est rendue publique.
Évolutions du dossier national
Au moment de la construction du Bugey, les règles de construction des
montages de type emmanché-soudé (Socket Welding ou SW, en anglais) demandaient de
vérifier la présence d'un jeu en fond d'emboîtement avant de procéder au soudage.
L'évolution des règles de construction a fait que la vérification après soudage, qui
n'était pas demandée à l'origine, est demandée depuis 1985.
En octobre 1998, l'A$N rappelait sa position concernant les liaisons SW
:toute anomalie au sens des critères de fabrication, qu'il s'agisse d'un défaut de
soudage ou d'un défaut de jeu nul en fond d'emboîtement, doit conduire à la dépose de
l'assemblage et à son remplacement par un assemblage de type bout-à-bout (Butt Welding
ou BW, en anglais) au plus tard à l'arrêt de tranche suivant.
L'ASN indiquait aussi que, si EDF souhaitait que l'ASN reconsidère
cette position, il appartenait à EDF de proposer à l'AFCEN une demande de modification
suffisamment étayée du code RCC-M. Le code RCC-M (Règles de Conception et de
Construction applicables aux matériels Mécaniques) est un ensemble de règles
élaborées par les industriels pour traduire les exigences de la réglementation tout en
reflétant la bonne pratique industrielle. Ce code est rédigé et publié par l'AFCEN
(Association Française pour les règles de Conception et de Construction des matériels
des Chaudières Electro-Nucléaires), à laquelle participent notamment EDF et Framatome.
Une demande de modification, visant à réexaminer l'exigence de jeu
non nul après soudage, a été adressée à l'AFCEN par EDFIDPN le 5 mai 2000. Cette
demande, examinée par la souscommission RCC-M de l'AFCEN, n'avait pas encore reçu de
réponse formalisée à la mi-juillet.
L'ASN demandait également à disposer des résultats des contrôles en
service. Le 3 juillet 2000, EDF a transmis les résultats des contrôles effectués sur
les tranches CPY au titre du volet "fixe" du programme de contrôles en vigueur,
les résultats pour les tranches CPO étant annoncés pour la mi-juillet. Les résultats
des contrôles effectués au titre du volet "échantillonnage" sur l'ensemble
des tranches CPOICPY du palier 900 MW sont annoncés pour la mi-octobre
Situation de Bugey 4
Au moment de la préparation de l'arrêt pour rechargement de Bugey 4,
qui a débuté le 27 mai 2000, la seule soudure connue pour avoir un jeu nul en fond
d'emboîtement était la soudure amont du clapet RCP036VP. Le 19 avril 2000, après
analyse du dossier de préparation de l'arrêt, la DRIRE Rhône Alpes demandait au CNPE de
prévoir le remplacement des soudures SW présentant un jeu nul, injonction renouvelée le
23 juin.
Dans une note d'information accompagnant sa mise en demeure, l'ASN
constate que le CNPE s'est trouvé dans u l'impossibilité matérielle de réparer, faute
de préparation de cette intervention dans des délais compatibles avec la programmation
des travaux prévus pendant cet arrêt du réacteur, du fait de l'indisponibilité de
soudeurs qualifiés pour réaliser ce travail ».
Pour l'arrêt en cours, l'ASN indique qu'elle a considéré que a l'importance limitée de cette non
conformité pour la sûreté ne justifiait pas d'imposer le maintien à l'arrêt du
réacteur pendant une période prolongée ». En conséquence, elle a autorisé le
redémarrage du réacteur le 4 juillet 2000.
Bugey 4 a été recouplée au réseau électrique le 13 juillet, deux
jours avant la date programmée, après un arrêt pour simple rechargement de
quarante-sept jours. La réparation demandée est à réaliser, < indépendamment des
évolutions éventuelles du dossier SW au plan national » précise la mise en demeure, au
prochain arrêt programmé prévu en juillet 2001 : il s'agit de la deuxième visite
décennale, d'une durée prévisionnelle de cent vingt jours.
INVENTAIRE DES
SOURCES RADIOACTIVES SCELLÉES DÉTENUES PAR LES CNPE
La détention et l'utilisation de sources radioactives sont soumises à
autorisation de la Commission Interministérielle des Radioéléments Artificiels (CIRER).
Tout utilisateur a pour obligation de restituer au fournisseur les sources scellées en
fin d'utilisation, ou au plus tard dix ans après la date du premier visa par le
secrétariat permanent de la CIRER, sauf prolongation en bonne et due forme de
l'autorisation d'utilisation.
En début d'année 2000, une liste des sources de plus de 10 ans
détenues par les Installations Nucléaires de Base a été éditée par la CIRER. Fin
avril 2000, l'Autorité de sûreté a écrit à EDF pour attirer l'attention sur la
nécessité de respecter l'obligation précitée, et demander de prendre les mesures qui
s'imposent afin de régulariser la situation. Aussi, début mai, le Groupe Prévention des
Risques a initié auprès des sites une. démarche d'identification des sources
potentiellement concernées.
Un mois auparavant, la DRIRE Nord-Pas-de-Calais avait écrit au CNPE de
Gravelines pour lui demander un inventaire des sources en sa possession, avec échéance
de réponse au 30 juin 2000. L'inventaire dressé par le CNPE fait ressortir que, sur 41
sources concernées, une source n'a pas été retrouvée.
La source manquante est une source de cobalt 60 qui servait à la
formation des personnels pour l'utilisation des stylos dosimètres. Elle se présente sous
la forme d'un cylindre métallique de 4 mm de diamètre et 15 mm de hauteur. Son activité
actuelle est estimée à 13,4 MBq. La protection des personnes est assurée par un
conteneur en plomb de 28 cm de haut et pesant une trentaine de kg.
Lorsque la source n'est pas dans son conteneur de protection, le débit
de dose est estimé à 10 mSv/h au contact et 0,003 mSv/h à un mètre. Pour atteindre la
limite annuelle d'irradiation fixée pour les travailleurs en zone nucléaire, il faudrait
séjourner pendant plus d'un an à un mètre de la source hors de son conteneur ou la
tenir en main pendant 50 heures.
Le CNPE a lancé un inventaire physique de toutes les sources
radioactives présentes sur le site, pour retrouver l'objet perdu. Un examen des registres
des déchets radioactifs a également été lancé, pour le cas où l'objet aurait été
détruit comme déchet radioactif. De plus des recherches sont systématiques dans les
locaux du site, dans les locaux dédiés à la formation ainsi que sur les décharges
"classiques". Sous réserve du résultat des recherches engagées, cet écart
est classé au niveau 0 sur l'échelle INES pour défaut de qualité dans la gestion de
matériel radioactif.
La demande d'inventaire concernant l'ensemble du Parc initiée début
mai a été accélérée début juillet, avec- des délais resserrés. L'objectif est de
disposer sous un mois de l'ensemble des inventaires des sources scellées déclarées par
chaque CNPE. Dans le cadre de ces inventaires, la présence physique des sources dans leur
lieu de stockage devra avoir été vérifiée. Des dispositions particulières sont
retenues pour les sources intégrées dans les chaînes de mesure KRT, pour lesquelles un
inventaire physique n'est pas réalisable rapidement.
A cet égard, il convient de rappeler que toute perte de source doit
être déclarée immédiatement au préfet du département et à l'OPRI (Office de
Protection contre les Rayonnements Ionisants), avec information de la Direction de
l'Entreprise (M.I.N) et communication externe. Un retard de déclaration ne peut être
justifié par les recherches engagées pour retrouver la source.
ANOMALIE
LORS D'UNE MODIFICATION DU CIRCUIT DE PURGE DES TURBOPOMPES ASG DU PALIER 1300 MW
Le 5 juin 2000 à Golfech 2, lors d'un contrôle sur le terrain, un
agent du service Ingénierie a constaté que l'isométrie de la nouvelle ligne de purge
des turbopompes ASG ne permettait pas de purger correctement la turbine. Le circuit ASG
assure le secours d'alimentation en eau des générateurs de vapeur.
Sur les tranches P'4 du palier 1300 MW, une modification en cours
d'intégration vise à rendre indépendants les circuits de purge et de conditionnement à
l'échappement des turbines. Cette modification a été réalisée en tête de série à
Belleville 1, puis à Golfech 2 en mai 2000. Toutefois, le redémarrage de Golfech 2
après arrêt pour rechargement intervenant avant celui de Belleville 1, la tête de
série n'a pu jouer son rôle de validation avant généralisation.
L'erreur d'isométrie détectée à Golfech 2 entraînait la formation
potentielle d'une garde d'eau à la sortie des turbines. Lors du démarrage des
turbopompes, il aurait pu en résulter des perturbations susceptibles de solliciter la
protection de déclenchement par survitesse mécanique. II faut noter cependant que la
mise en rotation des turbines à vitesse minimale permet la chasse de cette eau, et le
retour à un fonctionnement normal des turbopompes.
L'analyse de la modification montre que celle-ci a été réalisée
conformément au schéma d'implantation contenu dans le dossier d'intervention. Par
contre, il apparaît que le point de raccordement de la purge demandé dans ce schéma de
réalisation est différent de celui prévu dans le schéma de principe de la
modification. En fait, l'isométrie figurant dans le dossier d'intervention est
inappropriée pour une ligne de purge.
Pour Golfech 2, la tranche étant en cours de redémarrage, la
décision a été prise de revenir à l'état initial avant la modification. La
disponibilité d'un soudeur qualifié a permis d'effectuer l'intervention le samedi 10
juin. Cette intervention a été réalisée sans interrompre le redémarrage de la tranche
qui a été couplée au réseau électrique ce même jour.
Pour Belleville 1, la date de redémarrage étant plus éloignée, il
était possible d'intégrer la mise à jour du dossier d'intervention avant le
redémarrage. Sur cette tranche, la mise en conformité avec les besoins exprimés dans le
cahier des charges a été réalisée fin juin.
DÉTECTION D'UN POINT
DE CONTAMINATION À SAINT-LAURENT
Le 22 juin 2000 à St-Laurent, dans le cadre de la démarche de
propreté engagée sur le site, un contrôle réalisé par un agent du service de
radioprotection a révélé une légère contamination au pied d'un mur de l'installation
TEL, dans une zone non passante.
Deux centrales nucléaires ont été construites sur le site de
Saint-Laurent-des-Eaux. La centrale A, composée de deux réacteurs de type UNGG, est en
cours de déconstruction. La centrale B, actuellement en exploitation, se compose de deux
réacteurs REP de 900 MW.
L'installation TEL a été conçue en 1984, afin de retraiter les
effluents issus de la centrale A. Les effluents ont été traités sur évaporateur de
1985 à 1993. Le dernier transfert d'effluents pour stockage a eu lieu en 1997.
Le 27 mai 2000, à la suite d'une fuite sur une bride de pompe TEL et
d'une défaillance de la pompe de reprise du puisard, une partie de ces effluents
évaluée à moins d'un mètre cube s'est retrouvée dans le cuvelage de rétention TEL.
Une inétanchéité de cette rétention est vraisemblablement à l'origine du point de
contamination détecté à l'extérieur. Les analyses effectuées pour évaluer les
conséquences potentielles n'ont révélé aucune anomalie dans la nappe phréatique.
Une première analyse fait ressortir que la description de
l'installation TEL ne figure ni dans le rapport de sûreté de la centrale A, ni dans
celui de la centrale B. De plus, cette installation n'est pas prise en compte dans le
projet de déconstruction de la centrale A. Ceci n'a pas permis
d'identifier et de mettre en oeuvre les opérations de maintenance afférentes à ce
type d'installation.
Cette anomalie est classée au niveau 1 de l'échelle INES par application d'un facteur
additionnel pour défaut d'assurance de la qualité dans la déclaration et le suivi de
cette installation. Elle a fait, de plus, l'objet d'une contravention à l'égard d'EDF.
13/07/00 Le Blavais prouve la
stabilité de sa digue étude remise le 6 juillet
La Direction de la centrale a
remis à l'Autorité de Sûreté l'étude sur la stabilité de la digue au cours d'une
réunion technique que s'est tenue le jeudi 6 juillet à Paris avec la DSIN. Cette étude
démontre la stabilité de la digue. Deux autres points ont été abor dés à cette
réunion: l'état des études sur le dispositif casse houle et les travaux définitifs de
modification de rejet d'eau à la sta tion de pompage. Les travaux provisoires ont été
soldés le 6/7/00. Le calendrier des travaux définitifs sera arrêté lors d'une réu
nion avec l'Autorité de Sûreté à la mi-septembre.Celle-ci est venue faire une visite
inopinée à Blayais le mardi 11 juillet. Les ins pecteurs ont pu vérifier la qualité
des travaux menés après la tempête et constater le respect des engagements de la
direction d, la centrale vis-à-vis de leurs demandes.
20/07/00 Accident du
travail à la Centrale de Saint Laurent des Eaux 5 Personnes blessées
Cinq agents d'EDF brûlés par de
la vapeur au cours d'une opération de maintenance ont été immédiatement pris en charge
par les services médicaux de la centrale, puis par le SAMU et les pompiers. Deux d'entre
eux ont été transportés par hélicoptère i l'hôpital Percy, en région parisienne.
Deux autres agents ont été transportés en ambulance à l'hôpital de Blois. L'un d'eux
a déjà regagné son domicile. Le cinquième, présentant des ecchymoses, a regagné son
domicile dans la soirée. Cet accident s'est produit sur la partie non nucléaire des
installations. Une analyse approfondie est en cours afin de déterminer l'origine de cet
accu dent.
26/07/00 Baignades autorisées dans
la Vienne
Avec l'aval du Conseil Supérieur
d'Hygiène Publique de France, le Préfet de la Vienne a levé le 12 juillet
l'interdiction des baignades dans la Vienne. Le communiqué de la Préfecture juge que «
les résultats du système de traitement des amibes par rayons ultraviolets (UV) dans le
circuit de refroidissement de la centrale nucléaire de Civaux sont probants ».
La Direction de la centrale et la Préfecture ont rédigé ensemble un
protocole pour l'été 2000 : des analyses quotidiennes seront soumises au préfet. Les
baignades pourraient à nouveau être suspendues si le système de traitement par
ultraviolets s'avérait défaillant, ou si des amibes étaient détectées à l'aval de la
centrale, et ce à partir d'une concentration supérieure à 10 amibes par litre (le seuil
de précaution au plan national est de 100 amibes par litre). On rappelle que
l'interdiction des baignades était une mesure de précaution, mais qu'à ce jour, seules
des amibes non pathogènes, c'est-à-dire ne présentant aucun risque pour la santé, ont
été décelées dans les circuits de refroidissement de la centrale.
Selon le communiqué de la Préfecture de juin 2000, « ni la
consommation d'eau potable en aval de la centrale ni les activités de pêche ne
présentent de risque. »
31/07/00
Distribution de comprimés d'iode entre juin et septembre
Toutes les personnes qui habitent
dans les communes situées dans un rayon de 10 kilomètres autour d'une centrale
nucléaire peuvent retirer gratuitement entre les mois de mai et d'octobre, selon les
régions, chez leur pharmacien habituel, des comprimés d'iode stable.
La distribution de comprimés d'iode stable est organisée par les
préfectures, les mairies et EDF dans le cadre des dispositifs nationaux de prévention
des risques majeurs. La précédente campagne avait eu lieu en 1997.
Ces comprimés ayant un délai de péremption de trois ans,
l'opération est renouvelée. Les nouveaux comprimés auront une durée de péremption de
cinq ans et la prochaine distribution aura lieu en 2005. Les habitants sont informés par
des bons de retrait envoyés par les préfectures à leur domicile.
Ces distributions sont l'occasion de
réunions d'information où sont invitées toutes les personnes concernées, agents EDF,
habitants, autorités préfectorales, personnels des mairies, gendarmes et Samu, DDASS,
DDE, enseignants, médecins et pharmaciens. Elles permettent d'expliquer les dispositifs
de gestion des crises, d'expliquer l'usage de l'iode (l'iode de potassium stable est la
parade à l'absorption d'iode radioactif par la glande thyroïde), de dialoguer plus
largement sur les installations nucléaires et de sensibiliser à la culture de
prévention. Ces réunions se déroulent depuis mai à Belleville, Gravelines, Civaux,
Saint-Laurent, Dampierre, Chinon, Flamanville, Cattenom, Golfech, Nogent, Blayais. Des
points réguliers sont conduits entre les différents acteurs pour évaluer l'efficacité
du dispositif (mi juillet à Nogent- fin juillet à Gravelines, etc.). Les autres
centrales les mèneront en septembre et octobre.
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